Pour Fred Légeron, la scène de la salle de la Salamandre jeudi soir, c’était le palais de la sueur. Mais le comédien était en super forme pour la première d’«Evasion», une pièce écrite, mise en scène et produite par Abel Tyveet, un spectacle qui a ravi le public sallois et les nombreux invités. Dont la sénateur Nicole Bonnefoy qui a applaudi vivement et félicité l’auteur-metteur en scène.
Fan de théâtre, j’en ai vu des pièces, mais là, j’ai mis quelques minutes pour me relever de mon siège, tellement j’étais bluffé. Cette comédie romantico-policière, comme décrit son auteur, maintient le suspense jusqu’à la dernière réplique. Abel Tyveet montrait quelques signes d’anxiété avant les trois coups, pour lui l’atmosphère était stressante. Mais à l’issue de la soirée, hautement rassuré, il a retrouvé sa sérénité devant le public venu le féliciter.
C’était un défi de monter cette pièce en quelques jours et de la faire jouer par des comédiens professionnels et des amateurs. L’histoire : un gars – le roi de l’évasion – s’est évadé, le flic – un super flic qui a perdu un enfant – le découvre caché dans une clinique…
Le pari est réussi, Fred Légeron et son fils David ont été sublimes. Fred jouait le rôle d’Haroun, un commandant de police implacable et romantique. David jouait Estelle, un rôle de femme, une infirmière sublime. Autant dire que la scène d’amour entre le père et le fils a fait réagir – et rire – la salle. Marie Da Costa, dans le rôle de Charlotte, responsable d’étage, s’est révélée excellente comédienne, capable de donner à son visgae de superbes expressions. Visiblement, partager la scène avec deux artistes comme Laura Rucinska, et Séverine Bozkurt, qui savent aussi parfaitement chanter et danser, n’a pas été de tout repos pour les locaux, mais le succès est au rendez-vous.
Laura Rucinska, femme de ménage délurée, vive et expressive, a semé le trouble dans la salle notamment lors de son interrogatoire par Charlotte. Séverine Bozkurt, féline, dans le rôle d’une hospitalisée en psychiatrie, a ébahi le public par son jeu tout en mouvement, jusqu’au suspens final. Dont le secret doit être conservé…
Gérard Sorton a convenu être un maire heureux. Il a vivement remercié cette troupe qui a su l’enthousiasmer. La pièce sera jouée à la Canopée le 18 janvier prochain en ouverture de «Ruffectival», festival de l’humour et du rêve.
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